1. |
Le lancer de la brique
05:46
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J'ai fixé le béton entre nous deux
En frottant mes mains sur autre chose que tes cheveux
En bloquant la route au surmoi peureux
Pour m'enligner sur la swigne que je donne dans le vide
Les saisons auront raison
Et le temps sera moins long
Chacun de son côté on peint le silence
La fresque colore toutes les vieilles histoires
Et même si nos traits se connectent à qu'ek part
On ne le saura pas, on ne veux pas le voir
Je n'effacerai pas
Le parfum sur mes draps
Je ne diluerai pas
La mixture de nos corps
Et je m'assagirai
En m'enlevant l'idée
D'aller faire le lancer
De la brique sur ta fenêtre
Des claustrophobes me tiennent parmi eux
Un mur s'est affaissé sur leurs meilleurs vœux
Tu les garderas loin de ta belle quarantaine
Et vos folies respectives vous garderont indemnes
Je n'effacerai pas
Le parfum sur mes draps
Je ne diluerai pas
La mixture de nos corps
Et je m'assagirai
En m'enlevant l'idée
D'aller faire le lancer
De la brique sur ta fenêtre
Raconte-moi comment tu escalades l'électricité
Contemplons la spirale une dernière fois
Je me ferai sobre
Et je m'effacerai
Je me ferai sobre
Et je m'effacerai
Je me ferai sobre
Et je m'efface
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2. |
Capharnaüm
04:46
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Tu vibres fort, comme un asperger
Ton tonnerre ne connait plus la sortie
Y se mêle à tes veines, tu es prise au piège
Tu dégoulines, ça remplira ton verre
Tu distilles l'eau d'un seul regard
T'assèches les langues avec la tienne
Tu suctionnes, tu sectionnes les cœurs
Pour les coller sur ton armure
Ces points d'émérite te méritent un coup de barre
T'es fatiguée? Tu sais plus où lancer tes sorts
Ils rebondissent partout dans le capharnaüm
Ne tiens plus mon souffle
Descends de mon dos
Les issues sont situées à l'arrière
Tu cherches trop, tu cherches rien encore
Tu t'envoleras avec les charognards
Le temps d'une chasse à l'homme mort
Tâtes d'autres terrains t'as mis des mines partout dans le mien
Prends d'autres chemins t'as dégueulé partout dans le mien
Tu ravales, tu collectes tous les maux du monde
Ils tapisseront ton palais d'amiante
Où tu y siègera en silence
Tu déparles, tu dégénères
Tes phrases pas de têtes s'émietteront partout
Ne tiens plus mon souffle
Descends de mon dos
Les issues sont situées à l'arrière
Relève ta tête
D'en dessous du dépotoir
Les issues sont situées à l'arrière
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3. |
Lac Nominingue
05:51
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On peut tu rester trois quatre heures de plus?
J'ai pas eu le temps de tout contempler
Les lumières qui sortent de nous nous guideront ailleurs
Là où la fatigue n'existe pas
Tu m'apprends que des planètes qui se touchent peuvent rester intactes
Et que les rides de char sont aphrodisiaques
Retiens-moi quand ça tourne trop vite
Mes spasmes ont ouvert toutes mes valves
Pendant que nos cœurs ont toppé le tempo idéal
Je tâcherai de me pincer avant de tout aspirer
Et de délousser tous les nœuds dans ma trachée
Retiens-moi quand ça tourne trop vite
Amène-moi vers une nouvelle île
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4. |
Gales rondes
03:13
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J'ai la langue qui traîne à terre mais je goûte tout pareil
J'ai les dix doigts en poussière, les deux mains s'ul soleil
J'ai les deux yeux dans boucane pour mieux me tolérer
Mon corps est rendu invincible aux excès spontanés
Sous cette nuit sans lune se formeront
Des gales rondes
On s'y baignera, on y mourra
Encore une fois
Du bas de mon épave j'ai une vue immense
Là où les ingénus dégustent toutes jouissances
Les quatre pattes dans bouette j'ai appris à aimer
Le cerveau en buée enfin j'ai pu me décrocher
Sous cette nuit sans lune se formeront
Des gales rondes
On s'y baignera, on y mourra
Encore une fois
Sous cette nuit sans lune se formeront
Des gales rondes
On s'y baignera, on y mourra
Encore une fois
Encore une fois
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5. |
Masque de neige
04:21
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Aujourd'hui je me lève insoumis
À cet hiver qui me fixe sans répit
Je me suis perdu encore une fois
Dans tous ces récits que t'as dessiné en moi
Lentement, je remets mes os
Qui trempaient dans un grand verre d'eau
Je le bois pour ne plus penser
À la mort de notre animal préféré
Noël s'écroulera dans nos maisons
Des rires lointains m'éloigneront du cocon
Suis-je devenu un spectre dans ta boîte à lettres?
T'es tu enfuie avec mes lunettes?
Lentement, je remets mes os
Qui trempaient dans un grand verre d'eau
Je le bois pour ne plus penser
À la mort de notre animal préféré
Et la neige me fait un masque qui fait peur
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6. |
Courbatures
04:18
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Courage mon ami
Nos trajets auront des courbatures
Et le reste nous échappera
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